Présentation de la région du Sichuan

Géographie du Sichuan

Le Sichuan où « province des 4 rivières » se trouve au centre/Sud de la Chine et couvre 485 000 km2. Les magnifiques provinces frontalières renforcent son attractivité et les possibilités de réaliser des circuits riches et variés. Ces dernières sont au nombre de sept : Yunnan, Tibet, Qinghai, Gansu, Shaanxi, Chongqing et Guizhou.
La province présente un relief de pente de l’Ouest vers l’Est, formant la dépression du Sichuan. Elle est dominée par le mont Gongga dont le sommet culmine à 7 556 m.
D’une altitude de 300 à 700 m, la cuvette orientale est encadrée par une série de reliefs importants. Elle contient les principales villes de la province, Chengdu se situant en son centre.

Climat au Sichuan

Situé dans la sphère de la zone subtropicale, le Sichuan a une température annuelle moyenne de 14 à 19 °C. Mais en raison des grandes différences de relief, le climat varie énormément entre les hauts plateaux, les vallées profondes bordant ces derniers et la plaine centrale.
Les premiers disposant d’un ensoleillement constant toute l’année mais où les températures deviennent fréquemment négatives et les chutes de neiges courantes d’octobre à mars.
Les vallées et la plaine font face à la saison des pluies de mai à septembre.
Il peut donc arriver de se retrouver bloqué par le mauvais état des routes où de devoir emprunter une déviation lors de ces périodes aux conditions climatiques contraignantes.

Population au Sichuan

La région du Sichuan compte environ 88 millions d’habitants en 2007. Majoritairement des Hans comme dans le reste de la Chine. Les autres minorités largement représentées sont les tibétains à l’Ouest et au Nord, les Miao près du Guizhou, les Yi au Sud et les Qiang du district ABA au Nord-Ouest de Chengdu.

Culture au Sichuan

La culture Sichuannaise est réputée en Chine, sa fameuse cuisine (très) épicée « Chuancai » la première. Ne manquez pas de goûter au « Mala Dofu – tofu pimenté » ou au « Huoguo – marmite de feu » lors d’un passage à Chengdu.
L’opéra Sichuannais et les activités liées aux maisons de thé sont également très agréables.
Assis sur des chaises en bambous les locaux semblent perdus dans leur journal, dans d’infinies discussions et parties de cartes ou de Mah-Jong. La maison de thé est réellement un élément majeur de la vie sociale.

Histoire du Sichuan

Selon l’Histoire chinoise, il est admis que le royaume des Shang (fin 15ème – fin 11ème siècles avant l’ère chrétienne) et celui qui lui a succédé, le royaume des Zhou (fin 11ème siècle – 256 av. J.-C.), étaient les domaines les plus civilisés du monde chinois. Des découvertes récentes ont fait apparaître dans le bassin du Sichuan une civilisation d’un niveau plus avancé que celui de ses voisines du Nord-Est.
On l’appelle communément civilisation Shu ou ancien royaume de Shu. Elle aurait prospéré entre le 3ème et le 1er millénaire avant Jésus Christ.
Ce terme de « royaume de Shu » sera ensuite communément utilisé à travers l’Histoire pour désigner les royaumes basés dans la plaine de Chengdu malgré l’alternance entre gouvernements et invasions.
Au 4ème siècle Av. J.C., le roi « Kaiming 9 » de l’ancien royaume de Shu choisit d’implanter la capitale sur l’actuel site de Chengdu lui donnant son nom définitif qui signifie « devenir capitale».

À l’époque des royaumes combattants (475 à 221 av. J.-C.), la Chine était divisée en sept principautés qui se faisaient la guerre. L’État de Qin mené par le fameux empereur Qinshi huangdi, qui voulait s’assurer des arrières solides avant de se lancer à la conquête de ses voisins, commença par annexer l’État de Shu. Appétit renforcé par la présence d’une branche des routes de la soie où circulaient entres autres thé et jade depuis la Birmanie et les provinces du Sud.

Le gouverneur Li Bing transforma le destin de la région en 250 av. J.-C. Il entreprit la construction du complexe hydraulique de Dujiangyan afin d’utiliser les eaux du fleuve Min pour irriguer la plaine de Chengdu, la transformant en un véritable grenier à céréales destiné à l’approvisionnement des Qin. Depuis cette époque, le Sichuan est l’une des provinces les plus fertiles du pays.

Vers 200 av. J.-C., l’artisanat local commença à être connu par ses brocarts et son argent ciselé.

La Chine est ensuite plongée dans une époque marquée par de nombreuses guerres et invasions succédant à d’autres relativement prospères. On revoit émerger brièvement mais non sans gloire le royaume de Shu à l’époque des 3 royaumes (220-265).

La région du Sichuan passa ensuite successivement sous dominations Song, Tang, Yuan et Mandchoue. Chengdu est considérée comme deuxième ville par son importance sous les Song et Tang ! La première monnaie papier au monde y est même émise vers 960 sous les Song du Nord. A l’époque des Tang (618-907), l’itinéraire méridional de la Route de la Soie traversait le bassin du Sichuan, continuait vers le Yunnan, et traversait la Birmanie avant d’arriver en Inde !

Plus récemment, le Sichuan connu la domination de seigneurs de guerre locaux durant la période instable de la révolution nationaliste 1912-1934. Puis, après la guerre sino-japonaise et l’implantation définitive du communisme, acquit le statut de province ayant pour capitale Chengdu.
Phénomène que toutes les cartes n’ont pas encore retranscrit, le Sichuan ne trouva ses frontières actuelles qu’au détachement de la municipalité autonome de Chongqing en 1997. Cela afin de soulager le poids démographique du Sichuan (région la plus peuplée de Chine).

L’autre principale cause de ce changement de statut est la gestion du barrage des Trois-Gorges, et en particulier du déplacement et du relogement des personnes riveraines du fleuve.

La municipalité autonome a une population de 31 442 300 habitants en 2005 dont plus de 3,4 millions à Chongqing même.

Périodes de conquêtes et d’indépendance ont passé mais l’héritage des puissants royaumes de Shu est encore très visible de nos jours à travers la situation du Sichuan, sa capitale et sa culture.